Julio Cortázar, une vie d’écriture entre la France et l’Argentine

Julio Cortázar, écrivain argentin considéré comme l’un des plus importants de la littérature latino-américaine, est né à Bruxelles en 1914 et mort à Paris en 1984. Il a habité la moitié de sa vie en Argentine et l’autre moitié en France mais il n’a jamais cessé d’écrire en espagnol.

 

Un lecteur invétéré

Son père étant fonctionnaire à l’ambassade d’Argentine, sa naissance dans la capitale belge est le fruit du hasard. Il y passera ses 4 premières années puis la famille déménage à Banfield près de Buenos Aires. Cortázar est un enfant chétif et doit souvent rester au lit à cause de sa santé fragile. C’est ainsi qu’il prend goût à la lecture, il découvre Victor Hugo, Jules Verne et Edgar Allan Poe et s’attaque même à la lecture du petit Larousse. Cela inquiète sa mère qui finit même par demander conseil au médecin de famille…

Un Professeur de Lettres exilié en France

Rien d’étonnant donc à ce qu’il suive ensuite une formation en Lettres puis entame des études en Philosophie à l’Université de Buenos Aires. Il commence à exercer comme professeur de Lettres dans différentes villes du pays notamment à Chivilcoy puis à Mendoza où il donne des cours de littérature française à l’université de Cuyo. Il manifeste son opposition au péronisme et finit par démissionner de son poste en 1946 quand Juan D. Perón arrive au pouvoir.

En 1950 il part pour l’Europe et un an plus tard, s’installe à Paris où il travaille comme traducteur pour l’Unesco. Il traduit à l’espagnol Edgar Allan Poe, Daniel Defoe et Marguerite Yourcenar. Depuis la France, dans les années 1960 et 1970, il s’intéresse de près à la politique en Amérique Latine notamment à Cuba, au Nicaragua et au Costa Rica, pays qu’il visitera à plusieurs reprises. En 1981, il demande la nationalité française comme acte de protestation à la dictature militaire de son pays. Il est enterré au cimetière Montparnasse et ses admirateurs viennent régulièrement lui rendre hommage en déposant sur sa tombe un dessin de marelle ou un verre de vin.

Une Figure du boom Latino américain

Cortázar (avec Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes) fait partie des quatre représentants incontestés du ” boom latino-américain “, un phénomène littéraire des années 1960 et 1970. Il s’agit aussi et surtout d’un succès commercial où une nouvelle génération d’écrivains acquiert une importante diffusion dans le monde, notamment sur le Vieux Continent. Leurs œuvres font partie des premiers romans latino-américains publiés en Europe. Tous explorent des formes littéraires novatrices, marquées par le fantastique connu comme ” réalisme magique “.

Marelle, une oeuvre charnière pour les Lettres Latinoaméricaines

L’œuvre de Cortázar est imprégnée de cette dimension surréaliste tant dans le contenu comme sur le jeu des formes.

La publication en 1963 de Marelle, son roman le plus fameux, marque un tournant dans la littérature latino-américaine contemporaine. Elle est même considérée par certains comme le point de départ du ” boom “. Les 155 chapitres du livre, pas forcément tous reliés entre eux, peuvent se lire dans l’ordre chronologique ou dans l’ordre proposé par l’auteur selon un tableau indiqué au début du texte. Cette conception originale, en fait une des premières œuvres surréalistes de la littérature argentine. L’histoire raconte la vie d’un exilé argentin et se déroule entre Paris et Buenos Aires.

Cortázar est aussi connu pour être l’auteur de nouvelles fantastiques. Gîtes (Bestiario) est le premier texte qu’il publie en 1951 et grâce auquel il acquiert une certaine reconnaissance. Avec Fin de Jeu, ce sont ses recueils les plus emblématiques. Il a reçu le Prix Médicis étranger en 1974 pour son roman Livre de Manuel et un prix Konex en 1984 pour l’ensemble de son œuvre.

LE SAVIEZ-VOUS?

A Buenos Aires, la place Serrano au cœur de Palermo Soho a été rebaptisée Place Cortazar. Une rue et un pont dans le pittoresque quartier Rawson près de la faculté d’Agronomie portent son nom: c’est là qu’il a vécu avant quitter le pays. A Paris, ses deux dernières adresses sont rue Martel et rue de l’Eperon.

Crédits Photo : DR.

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